Louis Calaferte, né le 14 juillet 1928 à Turin et mort le 2 mai 1994 à Dijon, est un écrivain français d'origine italienne. Louis Calaferte, fils d'un père immigré italien, maçon, et d'une mère stéphanoise, couturière à domicile, passe son enfance – à la fin de laquelle son père meurt de tuberculose – et son adolescence – correspondant aux années de guerre 1939-1945 – entre Lyon et la Haute-Loire. Après l'obtention du certificat d'études, et dans le contexte de l'Occupation,il travaille tour à tour comme garçon de courses, manutentionnaire dans une entreprise textile, manœuvre dans une usine de piles électriques, puis apprenti dessinateur dans un cabinet de dessins sur soierie. À cette époque, par le biais de ses lectures de revues théâtrales puis, un peu plus tard, l'écoute de retransmissions radiophoniques, il découvre le théâtre et s'essaie très tôt à l'écriture de nombreuses pièces. En janvier 1947, il quitte Lyon pour Paris, espérant devenir comédien. S'ensuivent quatre années de misère et de doute pendant lesquelles il continue néanmoins d'écrire. Des rencontres décisives ont lieu: en 1949, avec Guy Rapp, comédien et metteur en scène, qui lui apportera son amitié et l'encouragera à écrire; en 1950, avec Guillemette, qui partagera sa vie; avec Joseph Kessel, à qui il soumet, en 1951, le manuscrit de Requiem des innocents. Ce «père en littérature», lui prodigue ses conseils, et après l'avoir fait retravailler, le présente à l'éditeur René Julliard. Le manuscrit, aussitôt accepté, est publié en 1952, suivi en 1953, de Partage des vivants, qui connaît un réel succès critique. En 1956, il s'installe, avec Guillemette, à Mornant, dans les Monts du Lyonnais, et y écrit Septentrion. L'été 1962, il en achève l'écriture six semaines après la disparition de René Julliard qui attendait impatiemment ce manuscrit en vue de sa publication. Le Cercle du livre précieux (Claude Tchou) en assurera l'édition, en 1963, le proposant en souscription privée, avant même que ne tombent deux interdictions – de vitrine et de vente en librairie – émanant du ministère de la Santé, puis du ministère de l'Intérieur. Il faudra alors vingt ans pour que, sous l'égide de Gérard Bourgadier, le livre soit enfin édité aux Éditions Denoël. Dans ce récit largement autobiographique, Calaferte relate à la première personne les errances d'un apprenti écrivain, ses premières lectures clandestines au cours de son travail d'ouvrier, et ses rencontres avec les femmes, dont la plus importante, dans le récit, est sans conteste Nora la Hollandaise, figure de l'émancipation féminine et de la réussite sociale. Ce livre subversif est un hymne au désir créateur et à la liberté de l'artiste, dans un contexte social à la fois rigide et fluctuant, celui de l'Après-Guerre. De 1957 à 1972 – année où le couple quitte Mornant pour Lyon – Louis Calaferte collabore à la Radiodiffusion-télévision française, puis à l'ORTF, au titre de producteur-animateur. ... Source: Article "Louis Calaferte" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.